Si l’on parle beaucoup d’Amazon, il y a un acteur qu’il ne faut pas oublier au regard de sa puissance, Ali Baba…

Le géant chinois du commerce en ligne teste actuellement la livraison en France à partir du territoire national. Cette expérimentation est menée à partir d’un entrepôt en Ile-de-France détenu par un partenaire logistique local. L’opération, pilotée par les équipes chinoises du groupe, est réalisée dans le plus grand secret : le directeur général d’Alibaba en France, Sébastien Badault, n’en connaît même pas précisément l’emplacement.

L’objectif est d’améliorer les délais de livraison en France, le point faible de la plate-forme AliExpress, destinée au commerce en ligne des vendeurs chinois auprès des particuliers à l’international. Aujourd’hui, si vous commandez sur AliExpress une coque pour smartphone, l’une des meilleures ventes du site, vous l’aurez chez vous en une à deux semaines, le temps de transport incompressible des marchandises depuis les pays asiatiques. En livrant à partir de la France, la livraison en 24 heures pourra être assurée.

Au-delà de ce test, Alibaba est à la recherche d’entrepôts à louer en France. Le groupe discute actuellement avec des partenaires logistiques pour pouvoir à terme se constituer un réseau de stockage qui serait géré par des prestataires extérieurs. Son principal concurrent, Amazon possédera, quant à lui, cinq grands centres de distribution en France fin 2017.

Alibaba ne communique pas le nombre de clients français d’AliExpress, mais « c’est une clientèle très jeune, et peu urbaine », explique M. Badault. Ces clients arrivent sur le site marchand par les moteurs de recherche comme Google où certains produits sont bien référencés, et par le « partage de bons plans de bouche-à-oreille ». Un peu de publicité sur Instagram, sur Facebook, et quelques achats de mots-clés complètent pour le moment un très maigre dispositif de communication, qui fonctionne !

De plus,  le géant asiatique lancera  un site marchand à destination des Chinois uniquement, consacré aux marques de luxe, car les LVMH et autre Dior, soucieuses de leur image, ne sont guère ravies de figurer, comme c’est le cas actuellement, avec des couches et du canard laqué au milieu d’un joyeux bazar.