Hier, le ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard, a présenté devant l’association Villes de France des mesures pour relancer l’attractivité des villes moyennes. « Nous voulons que ce plan démarre vite pour obtenir dès 2018 des premiers résultats concrets », a déclaré le ministre, ajoutant que ce plan s’articule autour de trois axes.

Le premier consiste « à agir sur l’offre de logements pour faire revenir des habitants en centre-ville », a-t-il dit. Action Logement, qui gère la contribution des employeurs au logement des salariés, prévoit ainsi d’investir 1,5 milliard d’euros dans des opérations de restructuration d’immeubles ou d’ilots, a-t-il annoncé. Il a aussi rappelé que le président de la République a annoncé que le prêt à taux zéro sera maintenu pendant deux ans dans le neuf, et pendant 4 ans dans l’ancien.

Le deuxième axe vise à défendre l’attractivité du commerce de centre-ville et à y développer l’activité économique. Pour cela, en coulisses, le ministre a défendu auprès du Figaro la possibilité de limiter la création de « malls » péri-urbain. « On va étudier si, à l’échelle locale, des agglomérations pourraient décréter un moratoire sur l’ouverture de centres commerciaux », explique le ministre, qui se montre toutefois prudent du fait des nombreuses contraintes juridiques d’une telle décision au nom du droit à la liberté d’entreprendre. 

En effet, « selon un principe du droit administratif, les pouvoirs publics ou une collectivité locale ne peuvent pas interdire purement et simplement une activité », explique au Figaro Christian Pierret, un ancien ministre du Commerce reconverti comme avocat.

Le ministre réfléchit parallèlement à des mesures positives pour les petits commerçants de centre-ville. « On regarde toutes les pistes, y compris fiscales, qui pourraient faciliter l’installation et le maintien des commerces en centre-ville », dit-il.

 

 

Villes de France est une association qui représente les villes de plus de 15 000 habitants et leurs agglomérations.