Carrefour est rebelle ! C’est ce qu’on pourrait dire avec cette annonce du marché interdit.
 Il faut savoir que la législation interdit aujourd’hui le commerce de semences de plus de 2 millions de variétés issues de notre patrimoine et prive ainsi le grand public d’une diversité de choix dans son alimentation. Carrefour s’y oppose et décide de rendre accessible aux consommateurs des fruits et légumes issus de semences paysannes. Dans cette optique, l’enseigne interpelle les pouvoirs publics pour faire changer la Loi qui interdit leur commercialisation car elles ne sont pas inscrites au catalogue officiel des semences autorisées. Cette démarche s’inscrit dans la continuité des engagements historiques de l’enseigne en faveur de la qualité alimentaire et de la biodiversité.

Depuis le 20 septembre, Carrefour propose à la vente une offre de fruits et légumes issus de semences paysannes dans une quarantaine de magasins franciliens et bretons jusqu’alors jamais commercialisées en grande surface. Une dizaine d’espèces de fruits et légumes issus de l’agriculture biologique est disponible : oignon rose d’Armorique, artichaut Camus du Léon, artichaut Glas Ruz, échalote demi-longue de Cléder, potimarron Angélique, butternut Kouign Amann, tomate Kanevedenn, haricot coco du Trégor, rhubarbe acidulée de Bretagne, radis noir d’Armorique… La liste des produits issus des semences paysannes évoluera au fil des saisons.

Carrefour a pour ambition de construire une filière pérenne de variétés paysannes et signe un partenariat avec 2 groupements de producteurs bretons (KAOL KOZH et APFLBB).

Alors que 90% de variétés cultivables ont déjà disparu au cours du XXème siècle à l’échelle mondiale (source : FAO) et afin de défendre la préservation du patrimoine agricole et alimentaire et la biodiversité, Carrefour entend participer à une révision de la loi actuelle sur deux points majeurs :

• Simplifier la loi pour permettre aux petits paysans de commercialiser en circuit court leurs semences librement reproductibles,

• Ouvrir le catalogue officiel à ces semences paysannes, pour que les fruits et légumes qui en sont issus puissent être commercialisés plus largement auprès de tous les consommateurs. Cela exige l’assouplissement des critères actuels d’enregistrement des semences paysannes au catalogue et une exemption de paiement de cette inscription pour les petites structures.